musique originale et traitement du son : gerome nox
installation lumières : caty olive
régie générale : jean-michel hugo
production :l’association fragile
coproduction : le Quartz - Scène nationale de Brest, CCN de Franche-Comté à Belfort, CCN de Montpellier – Languedoc Roussillon, Ecole Supérieure des Beaux Arts de Toulouse soutien Espace des arts de Colomiers, Chapelle Saint Jacques, centre d’art de Saint- Gaudens,Centre de Développement Chorégraphique Toulouse Midi-Pyrénées
remerciements : David Bernadas, Fiora Marfaing, Thomas Bernardet et Jean-Christophe Minart
autant vouloir le bleu du ciel et m’en aller sur un âne., premier volet d’un diptyque consacré aux relations entre le son, la lumière et l’activité performative et dansée, fait la part belle aux traitements électroniques du son et construit pour le spectateur une expérience du regard audio-visuel en plans et volumes stratifiés.
porté par un dispositif scénique proche de l’installation architecturale, le tri-logue peut alors se mettre en place entre les activités respectives de chacun : christian rizzo : actions dansées, gerome nox : traitement des sons et caty olive : lumières.
chaque action dansée est productrice d’une matière sonore aussitôt transformée.
la lumière s’interroge comme présence musicale du regard.
la transformation - ou métamorphose - et les glissements du statut du corps en représentation deviennent alors les enjeux de ralliement, laissant planer, comme dans tous les projets de l’association fragile des présences fantomatiques. construire un espace-temps stratifié, comme un lieu qui n’est plus le lieu d’un discours sur le monde mais d’un discours sur l’être, le lieu de l’échange de l’homme avec lui-même, l’espace sonore et lumineux se présentant comme l’interface de ce dialogue, celui qui précisément a pour mission de donner corps à l’intimité mouvante mise en regard : la performance.
Les Antipodes, tête haute
« Prestidigitation. En résidence au Quartz, Christian Rizzo propose un nouveau spectacle qui relève de la danse, de la performance, de la prestidigitation.
Coincé dans un dispositif qui ressemble à un petit appartement, le danseur ne fait pas de déplacement sa priorité, lui préférant la pause mannequin. Il cisèle sa danse dans la lumière de Caty Olive, et trouve écho dans le traitement du son de Gerome Nox. On hésite avec lui au début du spectacle. Puis tout prend sens, jusqu’à ce que Rizzo se transforme en une sorte de rocker hurlant, la gueule cramée.
Après avoir manipulé des objets soigneusement choisis, après l’opération sanglante d’une immonde poupée, après avoir bataillé pour se débarrasser d’une vieille peau de renard (ou de lapin, allez savoir), Rizzo devient une bête de scène.
Autant vouloir le bleu du ciel et m’en aller sur un âne est une vraie performance, une action, une partition à trois, qui se dresse contre tout ce qui voudrait faire du corps un portemanteau à images. »
Marie-Christine Vernay, Libération, 2 mars 2004
Scène ouverte
« Pour sa quatrième édition, le festival Les Antipodes poursuit son désir de télescopage chorégraphique et sème à tout vent. Christian Rizzo rafle la mise.
(…) Christian Rizzo et ses chants de sirènes succèdent à Bernardo Montet.
Autant vouloir le bleu du ciel et m’en aller sur un âne est une hallucination techno, quelque chose qui n’existe pas vraiment et qui s’invente tous les soirs par la grâce des lumières de Caty Olive et des sons de Gerome Nox.
Rizzo seul en scène manipule poudre, bille, étole de renard ou paillettes.
Et finit surtout par hypnotiser son auditoire avec cette expérience fascinante où rien n’est danse, tout est gestuel.
Ce son et lumière de poche convient à tous théâtres et galeries. Et si Rizzo ne trouvait pas à le tourner, il y aurait vraiment de quoi désespérer. »
Philippe Noisette, Les Inrockuptibles, 10 mars 2004